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Devenir autrice...

Depuis l'année 2018, Odile G. Huet a sauté le pas de la publication en signant un contrat d'édition avec les éditions Baudelaire, à Lyon. Son portrait à travers cette interview…

Callie Ginaozza: Qu’est-ce qui t'a donné envie d’écrire des livres ?

Odile G. Huet: J’ai toujours voulu écrire mais en travaillant je n’avais pas le temps. Ecrire répond à un besoin, pour moi, de mettre de l'ordre dans ma mémoire. Je pose le trop plein d'idées sur le papier. C'est la meilleure des thérapies pour aborder sereinement ma retraite.


C.G: Être autrice, pour toi, c’est plus un métier ou une passion ?

O.G.H: C’est une passion ! A la retraite c’est un vrai plaisir de poser sur le papier tout ce que j’ai emmagasiné dans l’attente d’écrire.


C.G: Où écris-tu? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacres-tu à l’écriture ?

O.G.H: J’écris bien installée dans mon salon, dans la demi-obscurité, si possible tôt le matin ou en milieu d’après-midi et parfois les deux. Je peux écrire de 1h à 5h par jour en fonction des saisons.


C.G: Pour toi c'est plutôt auteur, auteure ou autrice ?

O.G.H : J'aime ce nouveau terme d'autrice mais c'est vrai que je ne l'utilise pas. J'emploie le terme d'écrivaine depuis peu. Quand je travaillais, je ne parvenais pas à utiliser les marques du féminin. C'est depuis que j'utilise les réseaux sociaux que j'ai pris l'habitude. Je suis fière, en 2021, de dire que je suis autrice, la place des femmes change enfin dans la société. D'ailleurs dans le polar que je viens de finir, ce sont des femmes qui tiennent les premiers rôles.


C.G: Quels sont les bons et les mauvais côtés du métier d’autrice ?

O.G.H: Les bons côtés c’est le plaisir de poser sur le papier mes pensées les plus profondes, écouter Maman parler et raconter son histoire… poser des questions sur l’histoire de ma famille, celle de mon époux… Échanger avec mes frères et sœurs et comparer nos ressentis…

Les mauvais côtés: vouloir faire connaître mes livres mais c’est compliqué et fastidieux! Vais-je y arriver ?


C.G: Travailles-tu sur ordinateur ou sur papier ?

O.G.H: Sur ordinateur, sur papier je n’écris pas assez vite.


C.G: Où trouves-tu ton inspiration ? Improvises-tu au fil de l’histoire ou connais-tu la fin avant d’écrire ?

O.G.H: En premier, je comptais raconter mon histoire personnelle et professionnelle mais Maman, l’héroïne de mon premier livre m’a demandé d’écrire son histoire. Quand j’ai terminé elle m’a dit :

« Maintenant, écris l’histoire de Papa, je t’aiderai… »


Pour l'histoire de Papa, j’ai dû faire des recherches et même me rendre en Andalousie pour retrouver ses racines. J’ai profité de la parution de Maman, tout ce que je te dois et de la réputation de Maman pour glaner des informations sur Papa et j’ai eu des appels comme ma marraine, Nicole Carme et la fille de mon parrain qui souhaitaient me donner des photos, des documents officiels, des dates et toutes sortes de renseignements qui m’ont permis d’être plus précise dans ce deuxième livre Un père raconte à sa fille.

Pour le troisième, Elle… Lui… Eux… C’est en triant et rangeant dans mon garage que j’ai exhumé d’un carton la boîte de photos, de documents officiels et divers courriers de Germaine, ma belle-mère, Elle, l’héroïne de ce troisième livre. Elle consignait tout par écrit. J’ai trié, rangé et classé l’ensemble de ces trésors et j’ai eu envie d’écrire son histoire. Je me suis souvenue que Roger, mon beau-père, Lui m’avait, bien avant son décès, offert ses carnets de bord de marin et un livre sur le débarquement de Provence qui retrace l’évènement dramatique qui lui est arrivé à la fin de la guerre… J’étais très proche de mes beaux-parents et nous passions d’agréables moments à échanger sur leur vie… Avec tous ces éléments, la visite dans la famille de Roger en Charente et en creusant dans ma mémoire, j’ai pu raconter leur histoire…

Maintenant je vais changer de genre, et m'essayer au polar. Mon imagination et les événements de ma vie professionnelle m’ont donné envie de me lancer dans l'aventure de la littérature policière.


C.G: Quand vous n'écrivez pas qu'est-ce que vous lisez ?

O.G.H: Des polars mais aussi des biographies et des romans. J’ai la chance de recevoir en cadeau des livres, mon fils les choisit très bien ainsi que mon amie Hélène.




C.G



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